mercredi

Réveil

Si les songes de la nuit
Te transpercent encor,
Que les brumes d'ennui
s'effilent dans l'Aurore...

Alors...sens tu sur ton sushi ?
ma langue souple te dévore,
jalouse, rugueuse d'envie,
elle anime ton corps.

Sidéré

Tant le vice pervers brille au fond de ses yeux
Et sa chevelure lionne aux aspics hideux,
putrides, Gorgonne O dieux !
a pétrifié mon chibre : je la veux !

Je soumets mes entrailles
et mon ame à son mors
Pour que sa cavalcade
encor dure et encor
Me tourmente au plaisir
insipide de Masoch
lui livrant l'enfant-vieillard,
et le mendiant en loques.

Dans son esprit malade,
fragile et perturbé
Un objet codicille, virgule si retors
Rythme la litanie
tristement psalmodiée,
Que j'oberve, que j'écoute...

Berceuse de ma déroute,
à la vie, à la mort

Retour du refoulé

Tu me manques, tu m'attires...
je voudrais tant te dire,
ce que je ne sais pas.

doutes, peurs et désirs
les larmes et le plaisir,
les douleurs d'autrefois.

Quelle pudeur me retient,
m'étouffe dans ses liens
en éteignant la voix ?

Amie, tu te souviens
quand tu tenais la main,
dans mes rêves parfois ?

Nous cheminions ensemble;
seuls au monde...mais tout tremble,
disparait avec toi.

Quelle déception amère,
réalité austère :
jamais, jamais plus toi.

dimanche

Federico M. et alii

Mon coeur s'accroche aux cruautés infâmes
qui dilapident et tachent la virginale fleur
depuis l'enfance colorent, attristent pleurent,
animent de courage ce bel oriflamme

flanche ce corps, sous les coups de la lame
tranché de part en part, quand vient l'heure
du tocsin où lisent les braves leur malheur
aux joues rougies des belles par les larmes

Que de nattes blondes et bouclées, finies
mêlées du crachat immonde des crimes impunis :
à vomir ces hommes qui voyagent sans valise

Où est il le voyeur qui n'a jamais fauté ?
à qui la première pierre ne sera pas jetée ?
et le visage amer, soutient ses vocalises

esperanza

Et tes chaines durcies
pèsent tant sur mon coeur
meurtrissent les chairs, de pleurs
au plus profond enfouies

Et tes rêves adorée dans la nuit
étoilée, m'illuminent songeur
d'une musique si douce, que leurs
espoirs fusent en mon âme épanouie

vendredi

Blues ce soir

Le désespoir enfoui, sous les draps poussiéreux
de nos malheurs inscrits à l'Histoire, si
la Haine et l'Envie l'ont suicidé à deux
que signifie alors, espérer aujourd'hui ?

Je veux ton cœur pour moi, car seuls tes yeux
peuvent éteindre au fond, les souffrances accomplies
les nuisances et les coups assenés par les vieux
souvenirs si puissants qu'ils hantent mes nuits.

Trésor emmène moi, au pays des enfants,
Amour apaise en moi, ces douleurs, ces tourments
qui déchirent mon être, si usé, si terni...

Amour je meurs d'ennui, et tant d'envie pourtant
caramélise mes jours englués pour longtemps
du spectacle blessant de l'égoïsme en vie.

dimanche

Automne

Une silhouette surgie de la pénombre,
emprunte lentement, un chemin si étroit
qu'entre les arbres forts c'est à peine si l'ombre
du voyageur parvient à s'attacher son pas.

Une brise légère fuse aux cimes concombre,
hésitant l'effeuillage d'un soleil trop froid,
et le cœur solitaire poursuit sa route sombre,
à crocheter en vain, cet été qui s'en va.

S'enroulent en virevoltes les feuilles une à une,
Suivant les ruines folles aux pierres rouge prune
d'une chapelle surgie au beau milieu des bois.

Crois tu qu'y suffiront mes secrètes prières,
pour de notre jeunesse retenir l'hiver ?
pour que ton souvenir, lui, ne me quitte pas ?

jeudi

Orage

Et si seulement mon cœur
survivait à l'orage...
Au plus profond des nuits
quant tout au creux des draps
je m'éveille et frissonne
et que viennent les pleurs
et... que tu n'es pas là

Et si seulement ton cœur
observait qu'avec l'age,
le temps qui passe et fuit
en t'éloignant de moi
emporte comme l'automne
notre été de bonheur,
notre espérance là-bas...

...au-delà des frontières
qui nous séparent ce jour,
Ecoute la colère
dans notre ciel si lourd,
les chagrins cumulus
s'entassant en peluches
horizon de nos vies.

Ecoute tes envies !

dimanche

Viens vivre avec moi

Mon amour, O Maria,
souviens toi des silences
et des rires aux éclats
je t'attends en patience,
Reviens vivre avec moi.

Ma douce, sèche tes larmes et,
prend l'enfant avec toi,
je vous attends toutes deux et,
nous vivrons heureux tous les trois.

Reviens vivre avec moi
et jusqu'à ma vieillesse
je prendrais soin de toi,
de milliers de caresses,
et milliers de baisers.

Un après-midi à Versailles

Le jour viendra peut-être, à ton tour femme et mère,
petite Fidji, du fond de ta mémoire d'enfant,
où surgira le vague souvenir déplaisant,
d'un visage au sourire, qui fut pourtant sincère.

Ce jour tu comprendras, à tout moins je l'espère,
les silences échangés, car j'aimais ta maman,
et nous avions voulu, tant que j'étais l'amant,
savoir à ton insu, comment serais le père...

Pardonne nous et puisse, la femme que tu seras,
comprendre la douleur, de ce sacrifice là :
de renoncer à nous, pour te préserver toi.

Imagine nos jours, ces mois, puis ces années,
à revivre ces heures, à endurer ce choix
de t'aimer, toi plus qu'elle, plus que tout adorée.

samedi

Reviens, reviens

Je te veux, je te désire,
reviens, reviens,
mon corps est en délire,
reviens, que ce cœur
à nouveau respire,
qui pleure sans cesse ton absence
et lentement s'abîme
où l'Autre-ment l'attire.

Veux-tu ma mort ? Que ce silence
crève mes nuits ! Hantant encor'
tel un zombie quand vient l'Aurore
et la conscience hurlante de douleur.

Reviens, reviens,
avec les couleurs des matins
et le soleil, et les oiseaux marins,

Reviens, reviens,
ton sourire, ta confiance,
tes lèvres, tes seins
la chaleur de tes sens,

et pour toujours enfin reviens...
...je suis mourant d'impatience.

MaMaMariposa

Déjà dans la verdure couverte de rosée
d'une course-désir, nos vies fières au zénith,
s'élèvent à l'unisson jusqu'à leur apogée,
telles nos papillons, en leurs amours bénites.

Les battements de cils Mariposadorée,
de ton regard profond, de vierge carmélite
zigzaguent déversant leurs volutes parfumées
des hanches langoureuses, qui tant et tant m'excitent...

Ni la peur, ni la guerre surchargés de soucis,
n'ont la force naissante de nos amours, l'envie
pu emporter l'essence aujourd'hui si puissante.

Car il s'agit bien là, de nos désirs les fruits,
Maluina y Hugo, qui viendront à la vie,
germent déjà de joie, dans le creux de ton ventre...

lundi

Je veux t'aimer...

Depuis hier, depuis toujours,
j'interrogeais mon existence,
et questionnais : "au fond, l'Amour,
pourquoi impose-t'il la patience ?

j'ignorais à quel point ses tours
sont retors et quel drôle de sens,
"Aimer" peut prendre ; quels atours,
pouvait revêtir Sa présence...

...jusqu'à l'instant où l'indicible éclat,
de ton sourire parut au cinéma :
ce premier baiser a changé ma vie.

je tremble encor', de la fragilité,
du moment qui a tout bouleversé :
je veux t'aimer et t'aimer, pour la vie...

mardi

à ma muse

Ô muse m'entends-tu ? Une ode imparfaite
se répand jusqu'aux cieux avec humilité,
ma voix tremble, à l'audace de cette fête,
ma joie chantant ta grandeur, loue ta beauté.

M'amusent les acrobatiques pirouettes
des mots et des sons qui te sont ainsi dédiés,
en souplesse dessinent, en mon cœur ta silhouette
aux souvenirs si crus, du plaisir de t'aimer.

Si ladres et si voyous, nos mots drolatiques
tendent entre nous d'invisibles élastiques
trahissant en chemin de l'un l'autre les secrets.

Que l'insuffisance des verbes impuissants,
ne forme une frontière à tous mes sentiments,
en hommage à ta gloire : tous les mots assemblés !

24 juillet

Je vois la robe rouge, au soleil s'avancer
couvrant à peine ce corps ondulant de désir.
Une démarche sûre, dans l'été versaillais
l'élégance, et le charme couronnés d'un sourire.

Derrière les lunettes noires ce visage doré,
porte aujourd'hui encor' jusqu'à mon souvenir
la douceur, l'équilibre, et la légèreté,
qu'une bulle de chewing-gum emporta dans un rire.

Et je t'offris mon bras d'une humeur bavarde,
Et tu saisis mon coeur, sans que j'y prenne garde
esquissant le bonheur à tes lèvres le pourtour.

Quelques instants après, sur la nappe, à l'envi,
sous les feuillages frais, je croquais ce sushis
que tu m'avais offert, comme le fruit de l'amour.

El primero de Abril : Estoy para siempre tu novio

Aujourd'hui c'est notre mariage,
que tu es belle, ma fiancée,
ce sourire qu'arbore ton visage,
illumine de joie mes pensées.

Ce jour est rêve de printemps,
Avril est là, comme prévu,
témoin de nos noces à présent,
Mon aimée, dis-moi, où es-tu ?

Aujourd'hui, jour de mon veuvage,
Mon fol amour, mon espérée,
ta robe blanche est ton plumage,
et mon linceul, cygne adoré.

Suis-je déjà mort à ce chant ?
S'ils n'ont ni tes yeux ni ta bouche,
sache que je n'aurais pas d'enfants,
qu''ils ne me viennent de ta couche !

Llamame por favor

Depuis plusieurs jours sans nouvelle
le silence tue et m'assassine,
chaque seconde je cherche un signe,
autour de moi, tout te rappelle...

Je connais les dangers réels
que le cruel devoir t'assigne,
t'exposant à la mort du cygne ;
je ne veux pas ce chant ma belle...

Car la confiance m'a quitté,
la peur m'a pris et m'a brisé,
je pleure, attendant ton retour.

Ce matin, la vie si injuste,
a t'elle du bonheur, tué l'arbuste ?
Où est tu, printemps mon amour ?

Reviens mon Eurydice

Un seul moment sans toi, et surgit l'inquiétude...
Le désert de ma vie, ses étendues arides,
n'absorbe plus les larmes dont la multitude
couvre d'un nuage noir, les silences avides.

Un jour de plus sans toi, et j'ai la certitude,
de m'étendre assoiffé, le corps lourd et livide,
de m'étendre à jamais, souffrant d'inaptitude,
dans l'attente d'une aimée, qui aimait le suicide.

Reviens Mariposa, sauvent tes lèvres humides,
en baisers langoureux nos amours si torrides...
pour éveiller mon coeur, aux plaisirs de la vie.

Reviens Adriana, de ces contrées morbides...
où les cruels t'enferrent en jouant ta survie,
Eurydice prends ma main...qui s'enfonce dans le vide.

jeudi

Plus jamais

L'attente insoutenable, des dépêches égrenées,
m'isolent du matin, jusqu'à la nuit tombée.

Plus jamais je ne veux, que tu partes si loin,
sans que tous deux partagions, les mêmes dangers.

Plus jamais dis-le moi, tu n'iras plus demain,
risquer ta vie, sans m'accepter, à tes côtés.

Plus jamais, plus jamais...

Que si la mort nous trouve, sur le bord du chemin,
qu'au moins ce fût ensemble, et ta main dans ma main.

mardi

Rêve et désir d'enfant

Il y avait ton sourire, tes yeux perdus, le front perlé de sueur,
le brouhaha des autres, qui s'affairaient autour,
et ma main dans ta main, en ces premières heures
soutenant ton effort pour délivrer l'Amour.

lundi

La vida es un carnaval

La vie est un carnaval mon Amour,
tes yeux cachés derrière le masque, brillent tant et chantent
au rythmes endiablés,
qu'ils enflamment à jamais mon coeur.

Salsa !

La vie est un carnaval mon amour,
tes hanches roulent et basculent, bousculent tant et tant...
nos vies s'illuminent dans la danse,
quand glissent mes bras autour de ton corps.

"La vida es un carnaval,"
pour toujours mon amour.

jeudi

Embrassons nous plus fort

En m'accordant ta main, c'est une grande confiance
qui vers moi t'a portée. Vers nous de l'inconnu,
dans le brouillard épais, à petit pas s'avance,
pâle lueur, le bonheur si fragile, tout nu.

Ce petit ange porte les traits de l'enfance,
il arbore ton sourire Ô Amour, mon élue,
sur le chemin, hésitent nos pas, la cadence,
ralentit de surprise, d'une lumière si crue !

Puis le désir intense, d'approcher ce soleil,
me rapproche de toi, Ô Colombe vermeille,
Embrassons nous plus fort, pour lui tendre la main.

Et la petite voix : "Alejandro me Llamo,
Aqui es Maluina, Aqui Hugo...maman, papito"
Embrassons les bien fort : En route pour demain !

mercredi

Estoy completamente loco de ti

La course des voyelles, jamais n'emportera,
les amples arabesques, déliées de frou frous,
les métaphores simplistes, qui couvrent d'une aura
si particulière, les émotions des fous.

Les mots et les poèmes, criés sur l'agora ;
les caresses et, les "je t'aime", les "adieu" ou,
les cris de douleurs, des chrystanthèmes ici-bas,
fissurent l'existence, en milliers de caillous.

Douces constellations aux diadèmes fragiles ;
les solitudes vides, débordent de nos villes,
assassinant l'amour, dans un lit de chagrin.

Voilà pourquoi je pleure, nos souvenirs dorés,
ta présence à toute heure, les sourires adorés,
à me tourner la tête, à perdre mon latin.

mardi

L'amer noël deux-mille sept

A l'aube le sapin clignotait et pourtant,
ses lueurs colorées n'atteignirent pas mon coeur.
A son pied se trouvaient comme pour les enfants,
tes paquets déposés. Où était la chaleur ?

Toute la nuit passée, solitaire grelotant,
à pleurer ton absence, si cruelle à cette heure...
Une attente pour noël, si différente d'antan,
dans la tristesse, et la lassitude, et la peur.

Dis-moi Adrianita quand reviendras-tu ?
Dis-moi que ces moments lourds, toi aussi te tuent,
que plus jamais noël, nous ne fêterons seuls.

Oublions à l'avenir, ensemble entourés,
l'un de l'autre, et des enfants de notre foyer,
du réveillon, l'amer goût des amuses-gueules.

lundi

Papil-lionnements dans la nuit de noël

Ce soir mon adorée, observe bien le ciel,
dont le manteau si sombre, reflète mes pensées.
Les étoiles porteront, la nuit de noël,
l'espoir d'un sort heureux, d'une vie à tes côtés.

Douloureuse l'attente, de la Bonne Nouvelle,
qu'un coeur fragile en viendrait, enfin à douter.
Mais crois bien que l'Amour que donne l'Emmanuel,
renforce mon courage, et que je t'attendrais.

Et les jolies comètes glissant à l'horizon,
me rappellent combien, le joli papillon,
file puis apparait, dans toutes ses couleurs...

Car jamais je ne perdrais, ni le souvenir,
ni l'envie de revivre, dans notre avenir,
près de ma papil-lionne les rugissements du coeur.

mercredi

Buen viaje y buenvenida en nuestra vida, Querida.

Quand les chants de la terre auront tous retenti
Que resteront l'eau claire et des oiseaux les cris
sur la campagne étale où les nappes de brume
recouvrent les marais de leurs cheveux de plume,
alors dans le matin, qui s'avance ma beauté,
nous prendrons ce chemin tous deux amoureux et,
vers l'inconnu plaisir lentement cheminerons,
jardinant le désir, la patience, à tâtons.

Et pour ce long voyage d'une vie toute entière,
Et dans les moments clés, et les instants austères,
Je veux qu'à chaque pas nous guide comme une voix,
la musique assurante que murmurent tout bas,
les battements de nos coeurs à jamais accordés.

Prends bien soin de toi

Ma chérie, mon ange,
sais-tu combien je crains pour toi ?
Prends garde que les Phalanges
meurtrières qui te traquent sans foi
ni loi, autour du monde étrange
ne portent la main sur toi.

Ma chérie, mon ange,
nos rêves les plus fous sont là,
à notre portée si tu changes
cette vie de cabale, ici bas.
Est venu le temps des vendanges,
viens boire le vin avec moi.

Et te serrer contre mon coeur
Et t'embrasser avec chaleur,
je ne veux plus vivre sans toi.

lundi

Course nocturne dans la neige

Ecoute les étoiles dans la nuit glacée,
Quand tu cours dans la neige en respirant l'air frais.

Ecoute tes soupirs, et leur chuchotement,
elles témoignent que je t'aime, si passionément,
te racontent ma peine, portée au firmament.

L'étincelle des désirs que je leur ai confiés,
pour t'aider à courir, te couvrir de baisers,
a embrasé la nuit, de mille et mille feux.

Courage Querida, encore un petit peu,
inspire un grand bol d'air, car la nuit qui s'en va,
s'échappe avec l'hiver, et te rapproche de moi.

mercredi

Voir, écouter, respirer...vivre à tes côtés

Vois-tu au loin cette lumière ?
l'enfant qui court et tends les bras,
l'enfant qui rit avec sa mère,
et dont rayonnent les éclats ?

Ecoute chérie, dans la pénombre,
le chuchotement des histoires
le souffle des personnages d'ombre,
et leurs caresses à s'endormir le soir.

Respire encore cet air si frais,
d'un bonheur à construire tout proche,
nos enfants joueurs, délaissant leurs sacoches
en rentrant de l'école avec fierté.

vendredi

"Chaque jour un peu plus qu'hier, et bien moins que demain"

J'admire tes yeux si profonds
leur douceur intime, régulière
et la violence, et la colère
dont ils embrasent parfois ton front.

J'aime tes mots si mesurés,
tes doux silences et tes secrets
tant ils m'inspirent les plus inouïs
des rêves d'aventures sur ta vie.

J'aime tes rires, ta grande culture,
tes positions parfois tranchées
les erreurs, les imperfections
de tes jugements si mesurés.

Je fonds de désir pour ton corps,
ses prouesses inoubliables,
et la souplesse inégalable
de ma gazelle sculptée au sport.

Et plus encore, la confiance,
si grande que m'inspire ta main
l'envie légère de l'insouciance,
mariée au désir de demain.

Deviens ma femme pour construire,
dans le respect de nos envies,
un foyer, pour nous deux une vie,
où nos enfants pourront grandir.

samedi

Bonne nuit, mi corazon

En fermant les yeux ce soir,
j'ai prié notre dieu.
Qu'il maintienne l'espoir,
la force intérieure que,
nos amours nous révèlent
en nous portant aux cieux.

mercredi

Ballade de l'attendue

Tant que la belle, ce monde parcourez,
armes à la main, et le coeur endurci,
tant que la guerre, point ne vous lasserez,
vos amours sombrent au loin, dans l'oubli.
Vous me voyez ci à pleurer, meutri :
rêvant à vous, embrasser ma chérie.
Le desespoir pour seule cajolerie,
de votre absence, mon âme se résoudre.
Ayez pitié, d'une telle idolâtrie,
Venez enfin, mes souffrances dissoudre.

Votre existence tout entière vouée,
aux cultes obscurs, de la diplomatie,
n'en sera guère plus grande, sachez,
dans la mémoire des hommes, imprécis.
Tandis que mon coeur, envers vous transi,
s'ouvre à votre éternelle suprématie,
Déjà règnez-vous, à jamais sur ma vie,
depuis cet infernal coup de fouldre.
Pardonnez moi tant, de vile jalousie,
Venez enfin, mes souffrances dissoudre.

Depuis longtemps, le sommeil m'a quitté,
en m'arrachant, aux entrailles l'appétit :
Morbide pâleur, des yeux creusés,
qui voient approcher mort, et maladie.
Entendez l'appel, d'une voix en sursis :
avant qu'elle s'éteigne, qui vous supplie,
de lui rendre une dernière fois compagnie
puissiez vous, alors seulement l'absoudre.
Abrégez, cette trop lente agonie,
Venez enfin, mes souffrances dissoudre.

Princesse le service de la patrie,
n'exige point une telle incurie,
Princesse le temps, nous presse d'en découdre :
Emprutons le chemin de nos envies,
venez enfin, mes souffrances dissoudre.

vendredi

Desperate Houseman : Ballade de Penelope


A vous la belle portant treillis
A vous ma jolie capitaine,
qui parcourez tous les pays,
pour le compte de l'armée cubaine :
"Ulysse fait femme" où donc vous mène ?
Ce périple qui dure si longtemps
Abrégez votre course vaine :
Revenez avant le printemps...

Un coup fourré dans les taillis,
de la jungle sud-américaine,
l'Angola, le prétrole, les puits
et vous revoilà, africaine.
N'écoutez plus ce rythme obscène
Des tambours, les guerriers chantant
Oubliez les voix des sirènes :
Revenez avant le printemps...

Quittez vos cammouflages enduits
le visage sombre de la cheftaine
maquillez vos doux yeux et puis,
revenez à la vie humaine.
Considérez la vie d'Hélène,
cause des dures guerres d'antan :
combattre n'étoit point son domaine,
Revenez avant le printemps...

Ici vous serez une reine
Notre seul ennemi : le temps
Venez boire à cette fontaine
Revenez avant le printemps...

dimanche

Je te veux


A la nuit tombante,
"Te quiero."
Sous les étoiles filantes,
"Te quiero."
Et quand le jour se lève,
"Te quiero mucho..."
Jusqu'à la fin des temps
"...mucho mucho"

jeudi

Fiesta


Es-tu dure ou es-tu douce ?
Et tes désirs sont-ils complices ?
Dans la vie triste les délires,
ont-ils un espace pour leur pousse ?

Es-tu "mûre" ou plutôt "mousse" ?
De la bière ou bien du Kir :
Que tu choisisse !
Ta fête est un style, qui jamais
ne s'émousse.

A bientôt


Une prison de verre tout autour de nos vies,
les lourds barreaux de fer, du quotidien l'ennui,
et soudain toi colombe de mystère, se posant apeurée,
au rebord d'une fenêtre : toi ma liberté.